L’exploitation financière : comment éviter d’en être victime

Les cas d’exploitation financière sont en hausse. Les criminels rivalisent d’imagination pour flouer les gens, et bien souvent par l’intermédiaire des médias sociaux et d’Internet. C’est pourquoi il est essentiel de rester vigilant en tout temps et de se protéger contre les abus financiers. Voici quelques pistes pour éviter d’en être victime :

  • Personne n’est à l’abri de la fraude. Bon nombre de ces criminels sont effectivement très rusés. Et certaines victimes hésitent à parler de leurs soupçons à leurs proches ou à leurs conseillers parce qu’elles se sentent bêtes d’avoir été ainsi prises au piège. Or sachez que des personnes très intelligentes ont été victimes d’une forme d’abus financier et qu’il n’y a donc pas lieu d’en avoir honte. 
  • Les fraudeurs tenteront d’isoler leurs victimes. Une de leurs tactiques préférées est de les isoler et de les convaincre de ne parler à personne de ce qui se passe. On voit beaucoup de cas où le personnel de l’institution financière pose des questions sur les opérations d’un client, mais le fraudeur contraint ce dernier à mentir à son conseiller financier. Quand on vous demande de mentir à votre conseiller financier ou à vos proches pour expliquer la façon dont vous dépensez votre argent, c’est le signal qu’il s’agit vraisemblablement d’une fraude, et c’est certainement parce que le fraudeur sait qu’un tiers pourrait déceler ses actes de nature criminelle.
  • Les arnaqueurs feront des pressions et poseront d’autres actes d’intimidation. Les abus financiers impliquent souvent des pressions et de l’intimidation. Communiquez alors avec votre famille, vos conseillers, les défenseurs des droits des aînés ou les forces de l’ordre. Remettez la correspondance reçue à votre conseiller financier, car il pourrait être en mesure de déterminer s’il s’agit d’une fraude. Les groupes de défense des aînés, les organismes juridiques, l’Agence du revenu du Canada et d’autres autorités gouvernementales ont beaucoup de renseignements sur leur site pour expliquer les diverses escroqueries et leur fonctionnement, de sorte que votre conseiller pourrait être en mesure de mettre à jour l’arnaque à partir de l’information que vous lui aurez transmise. Le gouvernement du Canada a publié Le petit livre noir de la fraude qui expose en détail les fraudes les plus courantes. Quand vous pourrez reconnaître que vous avez affaire à un criminel, vous aurez davantage confiance en vous pour le sommer de partir et serez moins intimidé parce que vous saurez que ses menaces ne mèneront à rien. 
  • Méfiez-vous du partenaire romantique sur un site de rencontre. Beaucoup de cas d’exploitation financière ont commencé par une arnaque romantique. Restez sur vos gardes avec les « amis virtuels » que vous n’avez jamais rencontrés en personne. Ils ne devraient pas vous demander de leur envoyer de l’argent ou des renseignements financiers personnels. 
  • Méfiez-vous de l’héritage d’un inconnu. Il y a aussi des arnaques à l’héritage, où des fraudeurs vous demandent de débourser de l’argent ou de leur envoyer des renseignements financiers pour qu’ils puissent confirmer que vous êtes le bénéficiaire recherché depuis longtemps en vertu d’un testament qu’ils ont trouvé. Si vous êtes bel et bien un héritier, vous ne devriez pas avoir à avancer de l’argent ou à donner des renseignements financiers pour toucher votre héritage. Si on vous demande ce type d’information, parlez-en d’abord à votre conseiller IG qui pourra vous dire si tout est légitime.
  • Choisissez avec grand soin la personne à qui vous donnez une procuration (ou un mandat d’inaptitude au Québec). Si vous estimez que personne dans votre famille ne peut tenir ce rôle, demandez à votre conseiller IG de vous recommander une société de fiducie pouvant remplir un tel mandat. Les honoraires à payer pour de tels services seront minimes par rapport aux pertes à prévoir si votre mandataire profitait de ses pouvoirs pour vous voler. Parfois, les gens sont bien intentionnés, mais n’ont tout simplement pas la formation nécessaire pour s’acquitter de cette fonction. Ne choisissez pas quelqu’un tout simplement parce que vous n’avez personne d’autre en tête.
  • Faites appel à un professionnel avant d’apporter des changements à vos comptes ou à votre actif. N’ajoutez ni votre enfant ni personne d’autre comme codétenteur de vos comptes de placement sans d’abord consulter votre conseiller IG. L’ajout d’un codétenteur n’est généralement pas recommandé et pourrait mener à de l’exploitation financière en cas d’abus de pouvoir.

Si vous suspectez quelque chose, vous devriez avant tout en parler avec vos proches, votre conseiller IG ou la police. Vous pourriez, dans le pire des cas, vous faire dire qu’il  n’y a pas lieu de vous en inquiéter. Fiez-vous à votre instinct – si vous avez des inquiétudes au sujet d’une personne de votre entourage parce qu’elle fait des pressions sur vous, allez chercher de l’aide.