Revue des marchés du quatrième trimestre de 2022

Malgré la persistance de l’inflation et des taux d’intérêt élevés, le quatrième trimestre (T4) a permis à l’année 2022 de se terminer sur une note optimiste. 

  

Les marchés boursiers, représentés notamment par l’indice S&P 500, l’indice composé S&P/TSX et l’indice MSCI EAEO (indice repère des actions internationales), ont enregistré des gains par rapport à leurs creux atteints plus tôt dans l’année. Cependant, ils terminent l’année 2022 en deçà de leur point de départ.

Nous avons aussi constaté une amélioration en ce qui concerne les marchés à revenu fixe au T4, mais, au moment d’amorcer l’année 2023, nous sommes très conscients du risque accru de récession tant au Canada qu’aux États-Unis.

Actions canadiennes

Si l’indice composé S&P/TSX a enregistré un gain de 5,1 % au cours du trimestre (grâce en particulier aux secteurs de la technologie de l’information et de la consommation discrétionnaire), il a moins bien performé que ses homologues ailleurs dans le monde. Tous les secteurs, sauf les services aux collectivités et la santé, se sont inscrits en hausse pour le trimestre.

Le secteur de la technologie de l’information s’est bien comporté au T4, mais a terminé l’année en recul de plus de 50 % sur 12 mois. Cette contre-performance en 2022 est en grande partie attribuable au titre de Shopify (qui était au début de l’année l’entreprise canadienne à la plus haute valorisation boursière), dont la valeur est passée de 155,22 $ à 47,01 $ durant l’année.

Actions américaines

Le marché américain a progressé de 7,08 %, grâce en particulier aux secteurs de l’énergie, des matériaux et de l’industrie, tandis que celui des télécommunications était à la traîne. Des bénéfices supérieurs aux attentes ont propulsé le rendement du marché, 70,7 % des entreprises ayant dépassé les projections.

Le secteur des télécommunications, qui inclut les sociétés de médias sociaux, a été le moins performant sur l’ensemble de l’année et a même enregistré un résultat négatif au T4, malgré la très bonne tenue des actions américaines en général.

Actions internationales

L’indice EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient) a connu un excellent trimestre, ayant progressé de 17 %, et a fini l’année avec un rendement supérieur à celui du marché américain. La réouverture de l’économie chinoise et des valorisations attrayantes ont poussé l’indice à la hausse, lequel, au T4, a franchi sa moyenne mobile sur 200 jours pour la première fois en 2022.

Les valorisations des marchés internationaux restent attrayantes : alors que l’indice S&P 500 a fini l’année avec un multiple de 18,59 fois les bénéfices, l’indice EAEO a dégagé un multiple de 13,58. Les marchés internationaux représentent donc une aubaine comparativement au marché américain.

Revenu fixe

L’indice Barclay’s Global Aggregate Bond a produit un rendement de 4,55 %, tandis que l’indice canadien des obligations gouvernementales a légèrement diminué de 0,21 %. Le taux des obligations américaines à 10 ans a chuté brutalement, passant d’un sommet de 4,24 % à un creux de 3,41 % au cours du trimestre, avant de se stabiliser à 3,87 % en fin d’année. 

Au Canada, les obligations à 10 ans se sont élevées jusqu’à 3,68 % avant de reculer à 2,75 % pour ensuite terminer l’année à 3,3 %. La volatilité élevée des taux a été une constante au T4, comme ce fut le cas tout au long de l’année 2022.

Des raisons d’être optimiste pour 2023

Malgré certains vents contraires qu’on anticipe pour 2023 (notamment la possibilité d’une récession au Canada et aux États-Unis), nous évoluons dans un contexte de valorisations bien plus intéressantes, de stabilité des taux d’intérêt et de baisse de l’inflation.

Nous croyons que l’inflation, les taux d’intérêt et les corrélations entre les catégories d’actif approchent probablement de leurs sommets, tandis que les marchés boursiers sont tout près du creux de la vague, et que les titres à revenu fixe pourraient générer leurs meilleurs rendements depuis des années. 

C’est pourquoi l’année 2023 nous inspire un certain optimisme; nous croyons qu’elle sera meilleure que 2022.