Revue des marchés du quatrième trimestre de 2023

Le quatrième trimestre a vu la plupart des catégories d’actifs et des secteurs d’activité progresser, les actions comme les obligations s’étant appréciées. Les marchés ont fortement misé sur un « atterrissage en douceur » de l’économie, ce qui a influencé les évaluations de façon générale. 

  

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Le ratio cours/bénéfice prévisionnel des actions américaines était proche de 20 à la fin du trimestre, soit nettement au-dessus de son niveau trois mois plus tôt. Même si les taux obligataires ont fortement monté durant l’année, la reprise du quatrième trimestre a fait baisser le taux des bons du Trésor américain à 10 ans à 3,87 %.

Les données économiques montrent que certains aspects de l’économie américaine sont plus caractéristiques d’une reprise que d’une récession. L’activité manufacturière, les prix des logements et l’indice des indicateurs avancés du Conference Board envoient tous des signaux favorables. Une récession est beaucoup moins probable en 2024 que l’an dernier.

Néanmoins, les gains boursiers du quatrième trimestre pourraient autrefois avoir été excessifs, et nous pourrions observer une certaine volatilité au début de 2024, à mesure que les marchés évalueront si leur optimisme de la fin de 2023 était justifié.

Actions canadiennes

L’indice composé S&P/TSX a progressé de 7,25 % au quatrième trimestre et clôturé l’année en hausse de 8,12 %. Presque tous les secteurs ont affiché des gains pour le trimestre, à l’exception de celui de l’énergie. Le pétrole (WTI), qui a atteint son sommet au cours du trimestre, a clôturé la période à 71,65 $ US le baril.

Le secteur des technologies de l’information, qui pèse 8,66 % de l’indice composé S&P/TSX, a surpassé tous les secteurs, avec des gains de 23,9 % pour le trimestre et de 68,8 % pour l’année.

L’apport le plus important pour le trimestre est venu de Shopify, dont le titre s’est apprécié de 39,14 %et a compté pour 19,17 % de la progression totale de l’indice composé S&P/TSX.

Actions américaines

L’indice S&P 500 a clôturé le trimestre en hausse de 11,24 %, après avoir reculé de 3,98 % en octobre; seul le secteur de l’énergie a perdu du terrain. Le secteur de l’immobilier a dominé l’indice, avec un gain de 17,7 %, suivi de celui des technologies de l’information, en progression de 16,9 %.

Les indications suggérant la fin des hausses de taux envoyées par la Réserve fédérale américaine ont soutenu les marchés boursiers.

Avec un rendement du cours de 106,6 % pour l’année, les « sept magnifiques » (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) ont stimulé l’appréciation des actions américaines et compté pour plus de 62 % de la progression de l’indice S&P 500.

Actions internationales

À l’image des autres indices de référence mondiaux, l’indice EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient) a affiché des gains notables, avec une hausse de 10,09 % en dollars américains pour le trimestre (7,34 % en dollars canadiens). 

L’euro a connu un trimestre particulièrement vigoureux et s’est apprécié de plus de 4 % par rapport au dollar américain. Cette vigueur s’explique par un changement dans les prévisions relatives aux taux entre l’Europe et l’Amérique.

Dans l'ensemble, les actions internationales ont bénéficié d'un optimisme renouvelé et clôturé l'année en territoire positif.

Revenu fixe

Les rendements obligataires ont chuté au cours du trimestre, après que la Réserve fédérale des États-Unis a envoyé des signaux suggérant un virage dans sa politique monétaire. Bien qu’elle ait beaucoup diminué depuis un an et s’oriente vers son taux cible de 2 %, l’inflation se maintient au-dessus de 3 % et s’avère persistante.

L’indice Bloomberg Global Aggregate a progressé de 8,1 % en dollars américains, tandis que l’indice obligataire universel FTSE Canada a gagné 8,27 %.

L’indice ICE US High Yield (qui représente les obligations américaines à rendement élevé) a gagné 7,06 % en dollars américains pour le trimestre (4,42 % en dollars canadiens).

Que doit-on attendre de la nouvelle année?

Stimulées par une consommation américaine robuste, une inflation en baisse et la suspension des hausses de taux d’intérêt par les banques centrales, tant les actions que les obligations ont enregistré des gains.

On s’attend à ce que les banques centrales canadienne, européenne et américaine baissent tôt ou tard leurs taux d’intérêt en 2024. Certains signes indiquent que le repli du secteur manufacturier et des bénéfices ralentit, que l’ère de forte inflation et de taux d’intérêt élevés tire à sa fin et que les perspectives s’éclaircissent pour les bénéfices, tandis que les indicateurs annoncent une reprise aux États-Unis.

La hausse des valorisations au quatrième trimestre reflète cette amélioration des perspectives; cependant, une certaine volatilité pourrait se manifester en début d’année si cet optimisme devait être réévalué. Nous prenons en conséquence le parti de maintenir un équilibre entre les catégories d’actifs et d’établir une très grande diversification à la fois entre ces catégories d’actifs et au sein de chacune d’elles.