La reprise des marchés s’est poursuivie et élargie

Les investisseurs se sont montrés plus ouverts à prendre des risques au troisième trimestre, en réponse aux changements de politique monétaire dans les principales économies. La Banque du Canada (BdC) et la Banque centrale européenne (BCE) ont été les premières à réduire leurs taux. La BdC s'est montrée particulièrement active, en abaissant de nouveau par deux fois son taux directeur de 25 points de base (0,25 %) au cours du trimestre. La Réserve fédérale des États-Unis (la Fed) a commencé à assouplir sa politique à la mi-septembre par une baisse surprise de 50 points de base (0,50 %), ce qui a donné le signal d'une reprise sur les marchés boursiers et obligataires. 

  

Lire le commentaire intégral

Bien que la Fed ait surpris les investisseurs avec une baisse plus importante que prévu, un examen plus attentif de l’économie américaine laisse penser qu’il était justifié de baisser les taux d’intérêt à ce moment-là. La Fed a indiqué que la hausse du taux de chômage devenait un problème, alors que la lutte contre l’inflation n’est plus une raison essentielle de maintenir une politique monétaire restrictive. Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que « si le marché de l’emploi devait faiblir de façon inattendue ou si l’inflation devait chuter plus rapidement que prévu, [la Fed] serait prête à réagir ».

Parmi les principaux indices, l’indice composé S&P/TSX, qui suit les actions canadiennes, est celui qui s’est le plus apprécié ce trimestre, avec un gain de 9,7 % obtenu avec le concours des secteurs de l’immobilier et de la finance. En dollars canadiens, l’indice d’actions américaines S&P 500 a progressé de 4,2 % pendant le trimestre, et de 23,6 % depuis le début de l’année.

Vers la fin du trimestre, le gouvernement chinois a annoncé un train de mesures de relance (plus important que prévu) dans le but de raviver la croissance en Chine, tout en soutenant le marché boursier du pays. Les mesures visent à contrer les pressions déflationnistes, à accroître la demande des consommateurs et à inverser un repli important du marché immobilier. Si les perspectives à court terme semblent prometteuses, les effets à long terme restent à voir.

Lorsque nous avons réfléchi aux moteurs de rendement au troisième trimestre, nous en avons conclu que les mesures de relance en Chine et la baisse de taux plus importante que prévu décrétée par la Fed ont été les deux grands événements macroéconomiques.

En ce qui concerne le reste de 2024 et le début de 2025, nous pouvons affirmer sans peur de nous tromper que la bataille de l’inflation a été gagnée. L’attention se porte à présent sur la nécessité de soutenir un marché de l’emploi en repli au Canada comme aux États-Unis. Malgré certains risques géopolitiques découlant du conflit au Moyen-Orient et de l’approche de l’élection présidentielle aux États-Unis, le contexte du marché nous semble s’améliorer en général, aucun événement n’étant susceptible d’avoir des répercussions notables à long terme sur les portefeuilles de placements. Nous voyons se dessiner le scénario d’un atterrissage en douceur aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Cela devrait soutenir les marchés boursiers et favoriser les rendements obligataires, dans la mesure où les taux d’intérêt continuent de chuter par rapport à leur niveau d’aujourd’hui.

Nous suggérons aux investisseurs de conserver un portefeuille diversifié axé sur leurs objectifs financiers et de ne pas se laisser distraire par le bruit ambiant. 

Apprenez-en plus dans notre Revue des marchés du troisième trimestre de 2024.